Je me trouvais dans une petite école, non loin de la résidence où je résidais depuis quelques semaines. Pourquoi me trouvais-je dans ses lieux ? Non je n’étais pas maman, ni même professeur dans cette petite école. Du moins pas encore. En effet, je suis présentement étudiante à l’université de Los Angeles en troisième année plus exactement. Et mon souhait serait de devenir maitresse. C’est un rêve depuis que je suis petite. Bref, dès que j’ai du temps libre, notamment après les cours, je me rends dans cette petite école pour aider les professeurs et j’ai même droit à leur donner un petit cours de temps à autre. C’est la récréation, je parle avec Léa, une petite fille bien curieuse.

« -C’est quoi ton prénom déjà ?
-Maëlys mais tu peux m’appeler Maé comme tous tes camarades.
-J’aime bien… Je vais t’appeler Lys plutôt. Je trouve que c’est plus jolie que Maë.
-D’accord comme tu voudras ma chérie »

Je gratifiais l’enfant d’un sourire. Je voyais qu’elle m’observait encore, je pensais qu’elle allait s’en aller rejoindre ses camarades mais elle restait là à me regarder. Je supposais qu’une autre question allait arriver.

« -Comment ils s’appellent ton papa et ta maman ?
-Noëlyne et Matthias.
-et t’a des frères et sœurs ?
-Oui, j’ai un grand frère.
-Moi aussi. C’est chiant les grands frères. Moi le mien il fait que me piquer mes jouets et casser mes poupées. »

Cela me fit rire. Cette petite avait complètement raison. Cela me rappelait moi et mon frère. Nous étions aussi comme cela. Mais, à présent, mon frère était chiant pour une toute autre raison : il était trop protecteur avec moi. Ca m’agaçait. D’ailleurs, pour me débarrasser de lui, j’ai voulu habiter seule. D’où mon déménagement récent. Mais celui-ci à décider de me suivre puisque quelques jours plus tard, je le trouve dans le même immeuble que le mien. Mais en même temps, je comprends pourquoi mon frère est ainsi avec moi. En effet, notre père a décidé de nous laisser en plan alors que nous étions tous deux adolescents. Du coup, c’est notre mère qui nous a élevé mais celle-ci était styliste et se déplaçait souvent. C’est donc mon frère qui s’est occupé de moi et ça dès mes quinze ans. Il en avait alors dix-sept. Je serais toujours reconnaissante de ce qu’il a fait pour moi. Mais, à présent, je pense être assez grande pour me débrouiller toute seule. Ce qu’il a un peu du mal à comprendre. Cela ne nous empêche pas d’être en bons termes. Bref, je me perds dans mes pensées alors que Léa me repose une autre question

« -Tu as un amoureux toi ? Moi il s’appelle Noah.
-Non, je n’en ai pas.
-T’a jamais été amoureuse ?
-Si, mais en ce moment je ne le suis pas… »

En effet, mes histoires d’amour tournent toujours au fiasco. Et à vrai dire, j’ai un peu de mal à m’attacher aux mecs. En vérité, depuis que mon père a laissé ma mère pour une … je vous épargne le mot… j’ai du mal à leur faire confiance. Du coup, je suis plus du genre à profiter qu’à me prendre la tête avec eux. Alors évidemment, je vous mentirais en vous disant que je ne suis pas tombée amoureuse et que je n’ai pas connu de longues histoires, mais celle-ci ne s’est pas terminée comme je l’aurais souhaité. En fait, c’est moi qui aie mis fin. La raison ? Le jeune homme en question commençait à parler de choses sérieuses et cela me fit peur. J’ai donc préféré mettre un terme à notre relation. Je sais c’est idiot. Mais bon, je n’ai pas envie de m’éterniser sur le sujet…

« -Et t’a des amis ? Moi j’ai pleins de copains et copines ici.
-Oui j’en ai dans mon école. »

Je souriais une nouvelle fois à la petite fille. Ses questions me faisaient rire. Je sais que je n’ai pas un caractère facile mais quand même j’ai des amis. En effet, en plus d’avoir du mal à accorder ma confiance, je suis un peu susceptible, j’ai des sautes d’humeur et je suis assez colérique. Et je n’ai pas ma langue dans ma poche. Mais il faut aussi savoir qu’en tant qu’ami je suis quelqu’un sur qui l’on peut compter, je suis attentionnée et surtout j’aime faire dans l’humour. En effet, dès qu’il faut détendre l’atmosphère je suis là. Je suis aussi très douce et patiente. Des qualités importantes pour le métier que je vise. Une autre qualité, j’aime sortir avec mes amis pour faire la fête notamment pour me détendre après les cours ou une longue journée bien chargée. Celle là par contre, je vais éviter de le dire à mes prochains employeurs.

« -tu sais chanter ? Moi j’adore chanter avec ma maman.
-je me débrouille en effet. Tu sais quoi ? Je chante de temps en temps et je vais d’ailleurs chanter pour la kermesse de ton école la semaine prochaine. Tu me diras ce que tu en penses et si tu veux tu pourras même venir avec moi sur scène. Tu veux ?
-ah oui je veux devenir une star. Et je veux surtout être jolie comme toi. »

Je prenais alors la petite fille dans les bras, lui déposant un bisou sur le front et elle parti rejoindre ses camarades. J’aimais le contact avec les enfants, surement dû à ce côté enfantin en moi. En étant avec eux, on avait l’impression qu’il n’y avait plus aucun souci et que la vie était si facile. L’insouciance de l’enfance, je payerai cher pour la retrouver. En effet, ils n’avaient pas de souci à se faire quant à payer les factures ou les frais de scolarité. Au contraire de moi. Oui parce que même si mes parents avaient de l’argent, j’ai décidé de ne pas compter sur eux niveau argent et de m’assumer toute seule. Du coup, pour me faire un peu d’argent, je chante souvent lors de soirées dans des bars de la ville de Santa Clarita. C’est une passion depuis petite. Je ne veux pas en faire un métier pour autant mais j’aime de temps à autre vivre de ma passion. Ca me permet de décompresser et encore une fois, oublier un peu les soucis du quotidien…

Je ne vous dévoilerais guère plus sur moi, vous apprendrez à me connaitre au fur et à mesure mais sachez que je suis quand même quelqu’un de gentil. Je ne mords pas.