«Miss Hopkins.» aucune réaction de la part de la rousse. Le professeur roula des yeux et haussa la voix. «Elisabetta Hopkins!» Soudainement réveillée, la jeune femme releva la tête de son bureau et pris quelques secondes avant de réaliser qu,elle s'était endormie sur son bureau et que M. Hennessy lui parlait. «Pourriez-vous me dire qu'est-ce qu'il faut --» Elle ne le laissa même pas finir sa question, quelque part dans le fond de sa tête, des cellulles avaient dut l'enregistrer pour elle quand elle s'était assoupie. «Il faut racler le dessous des ongles au cas où des résidus de tissus humains issu d'une possible altercation y soient restés.» La classe était silencieuse, la jeune femme défiait son professeur du regard, attendant le verdict. Elle savait qu'elle avait raison, et il le savait aussi. Après une minute ou deux de regards assassins, le professeur continua son cours. Eli allait reposer sa tête sur son bureau, quand les voix de deux élèves devant elle attirèrent son attention.
«Roh, il faut toujours qu'elle attire l'attention celle-là!»
«C'est clair. Elle aurait dut rester en Angleterre, la rousse, si tu veux mon avis. Elle est trop étrange. Je veux dire, elle est TROP enthousiaste quand vient le temps de disséquer un cadavre. On a presque l'impression qu'elle voudrait leur parler, être leurs amis. Il paraît qu'elle garde des bocaux avec des morceaux de corps humains dans son réfrigérateur. Je te dis, c'est une version rousse de Mercredi Addams, de la famille Addams. Elle me fout la trouille» Haha! Elle avait envie de rire, mais ce ne serait pas très bien vu. Déjà que son professeur et la moitié de ses collègues la détestait. Que voulez-vous, c'était tellement ridicule. Bien sûr qu'elle était enthousiaste à l'idée de disséquer un cadavre, sinon elle n'étudierait pas pour devenir médecin légiste. C'était vrai qu'elle avait des goûts un peu sombre, voir morbides, mais de là à dire qu'elle considérait des morts comme ses amis... Quoiqu'elles n'avaient pas tout faux ces petites pimbêches, elle gardait bien des membres humains dans du formol dans son réfrigérateur, mais à des fins purement scientifiques! Ou pas...

«J'ai entendue dire qu'elle est la raison pour la mort de sa grand-mère, et que c'est pour ça qu'elle a quitté l'Angleterre. Ça ne m'étonne pas. Je trouve qu'elle à une tronche de sociopathe.» Elisabetta se releva brusquement. Quoi?!? C'est ça que le gens croyaient?!?! De un, comment auraient-ils put savoir pour sa grand-mère, et de deux, avait-elle l,air si antipathique qu'ils pourrait la soupçonner de l'avoir tuer?!? Jamais elle n'aurait poser ne serait-ce qu'un doigt sur sa grand-mère, celle qui l'avait élevé en l'absence de sa mère qui l'avait eut à l'adolescence et était trop immature pour s'occuper d'un enfant. Par contre, elle avait soudainement des envie de meurtres sur les deux blondasse qui ne semblait pas réaliser qu'elle entendait tout. Ça faisait 3 ans, 3 ans qu'on ne lui avait pas rappeler la crise cardiaque fatale de sa Grammy, et il fallait deux pimbêches pour qu'Elisabetta se retrouve plongée dans ses souvenirs. C'était moins clair et précis, mais elle se revoyait encore dans le salon à prendre le thé avec Grammy, puis l'instant d'après, la vieille femme était sur le sol, la main pressée contre sa poitrine. La rousse secoua la tête et revint à la réalité juste à temps pour recommencer à écouter ce que les deux jeunes femmes disaient sur elle.

«Eh puis j'ai un copain qui travaille dans un bar pas loin, il paraît qu'elle y est toujours rendue! Si tu veux mon avis, un petit séjour en désintox ne lui ferrait pas de tord, de ce que mon pote m'a raconté.» Encore une fois, Eli roula des yeux. Des âneries, que des âneries. Bon, elle n'était pas complètement abstinente de l'alcool, c,est sûr, Elle était jeune, il fallait profiter, mais si elle passait autant de temps dans les bars, c'est qu'elle avait besoin d'argent pour survivre, et qu'elle avait décidé d'exploiter sa voix juste et unique, voilà tout. Franchement, elles devraient vérifier leurs sources avant de parler, elles!

«Moi j'ai un ami qui dit qu'elle vit dans la rue.» Cette fois s'en fut trop, Elisabetta ne put résister à l'envie de leur lancer une boulette de papier pour attirer leur attention. Les deux filles se retournèrent et elle leur fit un petit coucou accompagné d'un petit sourire mielleux. «Vous savez ce qu'elle vous dit, la sociopathe? Elle vous dit de vérifier vos sources, parce que si j'écoutais les potins moi aussi, je penserais que vous êtes secrètement en couple, toutes les deux. Et que vous ne savez même pas où se trouve le scapula. Alors je vous conseille d'arrêter de parler et de me laisser écouter le cours.» Peut-être qu'elles avaient peur d'elle, pou bien qu'elles n,avaient plus rien à dire, mais au moins les deux jeunes femmes se turent.

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