Je marchais dans les couloirs de notre grande maison. Elle était vide, mais j'entendais des rires. Des rires d'enfants. Pourtant, je savais qu'il n'y avait personne, mes parents étaient tous les deux au travail et j'étais fille unique. Pas une sœur, pas un frère. Du moins, je n'en avais plus. D'un coup, plus rien. Plus de rire. Plus un bruit. Je restais figée, je n’avançais plus. Je n'osais plus bouger. Puis, des pleurs. Des cris. Ca venait de la chambre d'ami. Juste à coté de la mienne. On dirait un enfant, un bébé. Qu'est ce que c'était. Je tenait la rambarde des escaliers, je la serrais fort. Pourquoi mes parents n'étaient pas là? Que devais-je faire? Mon cœur battait fort, je n'avais pas envie d'y aller, mais je ne pouvais pas rester là, dans ce grand couloir, qui me paraissait soudainement immense et interminable. Je mis un pied en avant, puis l'autre, mais je marchais si lentement. Les pleurs étaient de plus en plus fort, d'un son très aiguë. J'étais sûre qu'il s'agissait d'un bébé. Devant cette porte, je voulais faire demi tour, me retourner, sortir de la maison, courir et ne plus revenir. Mais j'étais attirée, comme un aimant. Je collais mon oreille pour mieux entendre, même si, porte fermée, je m'y croyais presque. La main sur la poignée, j'étais très hésitante. Devais-je ouvrir? Pourquoi devrais-je avoir peur d'un bébé après tout? Mais surtout, que faisait il dans cette chambre? J'ouvrais la porte, je m'attendais a l'entendre grincer, pour me faire un peu plus flipper, mais non, elle s'ouvrit sans problème. Je pensais y trouver le lit deux places qui y était habituellement mais à la place, c'était un lit d'enfant qui s'y trouvait. De nouveau, j'étais seule, plus un bruit, les pleurs avaient cessées. Sur ma droit, il y avait un petit tableau en ardoise. J'entrais dedans. Pourquoi je ne reconnaissais rien? Mes parents avaient ils changé la décoration sans rien me dire? Ca ne leur ressemblait pas. Je me plaçai au milieu de cette pièce, et me mis assise sur le lit. J'observais, je n'étais pas rassurée. Je regardais par la fenêtre. La balançoire bougeait. Je me levai alors, pour pouvoir mieux y voir. Elle balançait, sans personne dessus, le vent n'étais pas assez fort pour la faire bouger ainsi. Puis, d'un coup, elle stoppa. Il y avait quelque chose qui n'étais pas normal. Je n'y comprenais rien. Je n'avais qu'une envie, m'enfermer dans un endroit où personne ne me trouverait, et attendre mes parents. J'entendais un bruit, un bruit de craie. Je me retourna alors, vers ce tableau que j'avais remarqué en entrant. " NOT DEAD " Pas mort. Je me précipita alors vers la porte, mais celle ci se ferma juste devant moi. Impossible de l'ouvrir. Les rires reprenaient de plus belle, on se moquait de moi, parce que j'avais peur. Je reculais alors, vers le lit. J'avais l'impression qu'on courrait autour de moi. Je ne pouvais plus faire un pas de plus en arrière, je sentais le lit contre mes jambes. Soudainement, je sentie que quelqu'un me tenais la cheville. Je regardais plus bas et je vie une main qui sortait sous le lit, je me mis alors à crier, puis plus rien.


Maman était au dessus de moi, elle me caressait le front en essayant de me rassurer. Ce n'était qu'un mauvais cauchemar; elle avait du m'entendre crier de sa chambre. Ca faisait 8 ans que Yassan était mort pourquoi il hantait toujours mes nuit. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi je faisais tous ces cauchemars, il n'avait que dix-sept jours lorsqu'il nous a quitté, suite à une déformation du coeur. Mais souvent, il m'arrivait de penser à lui, de le sentir. Je n'ai eut le temps de créer aucun lien avec lui, mais j'ai le sentiment qu'il a continuer à grandir dans un monde parallèle et qu'il ne veut pas qu'on l'oublie. Alors à travers moi, il montre qu'il est toujours là. Au début, maman disait que c'était mon imagination, enfin elle l'a toujours pensé. Elle m'emmenait voir un psy quand j'avais 6 ans. C'était là que je commençais à faire ce genre de rêve. Imaginez un peu la peur que je pouvais. J'voulais plus dormir seule, je devais avoir une lumière allumée sans arrêt. Et c'était impossible pour moi de rester toute seule à la maison après ça. Puis, à l'âge de 15 ans, j'ai décidé d'aller voir un espèce de magnétiseur, un peu exorciste. On s'est vu pendant plusieurs séances, je lui parlais de mes rêves, il semblait me croire plus que quiconque. Enfin, il était dans son délire de fantôme et démon aussi. Normal. N'empêche, à force d'y aller, les rêves devenaient moins fréquent et on fini par disparaître totalement. Vous ne vous imaginez surement pas a quel point c'est un plaisir de s'endormir tout à fait sereinement, en ne pensant à rien d'autre que sa petite vie plus ou moins tranquille.

Je suis étudiante en info-communication. C'est un truc qui me branche vraiment. Je viens de débarquer à Santa Clarita, j'ai demandé à faire transférer mon dossier parce qu’il pari que l'école est assez bonne ici. Et je veux vraiment mettre toutes les chances de mon cotés pour réussir. J'ai une coloc, je l'ai trouvé par une petite annonce, et du coup j'me retrouve dans une super résidence du nom de Marilyn Monroe. Si ca c'est pas la classe. J'habitais a LA avant, et j'ai préféré déménagé plutôt que de me taper les heures de transports en commun tous les jours. J'espère que les gens sont cools ici et surtout sociable. Car moi, je parle avec tout le monde, j'suis pas timide si réservée. Si un mec me plait, j'hésite pas pour lui dire. D'ailleurs, j'espère qu'ils sont pas coincés, parce que j'ai bien envie de m'amuser un peu. Et pour les filles? Ca donne quoi? En tout cas, ma coloc est plutôt bien foutue, j'avoue.

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